jeudi 20 mars 2014

L'INSOMNIE DES ADULTES


L’INSOMNIE DES ADULTES  
Irène LANDAU Biopsychothérapeute

L’insomnie des adultes est devenue un véritable fléau. Les soucis que l’on ressasse, les angoisses, les contrariétés, en un mot les émotions négatives, sont certainement les  raisons qui empêchent les gens de s’endormir. 

Si l’on ne s’endort pas, c’est que l’on refuse de lâcher prise avec la réalité pour entrer dans le monde du sommeil. L’insomnie agit en boucle. C’est un véritable cercle vicieux. Si l’on n’a pas réussi à s’endormir un soir, on imagine qu’il en sera de même le lendemain. On a donc peur, ce qui rend nerveux et ainsi de suite. Plus on est angoissé de ne pas dormir, plus on se répète que l’on doit dormir et moins on y arrive.

L’endormissement est une transe, un état de lâcher prise, une acceptation de rentrer dans le no-man’s land, dans ce qui nous semble le néant et cela peut faire peur. 
En effet, comment baisser la garde et se laisser aller au repos dans ce monde d’agitation et de stress incessant? 
Comment accepter de se détendre dans une société hypertendue, dans un monde où le bruit règne en maître, de jour comme de nuit ? Comment s’isoler, se reposer alors que le téléphone portable ne cesse de sonner jusqu’à tard le soir? 
De nombreuses personnes que j’ai interrogéees avouaient d’ailleurs ne jamais fermer leur portable, même la nuit ! Il veulent toujours être branchés “au cas où” et donc leur cerveau ne débranche jamais. Souvent, le portable se trouve même sur leur table de nuit et leur esprit est donc pour une petite partie en état de veille.

De nombreux patients viennent en consultation pour tenter de résoudre ce problème. Il faut  comprendre quel est le rythme normal du sommeil et ce que l’insomniaque en a fait. 

Bien souvent, en allant se coucher trop tard, il a raté l’heure normale d’endormissement et ensuite, sa nuit est gâchée. C’est exactement comme si on avait raté un train. Il est parti et le sommeil avec lui. Ensuite, on tente de courir derrière, mais en vain. 
Il est essentiel de s’observer car notre corps nous donne des signes : A une certaine heure, on se met à bailler. Au premier baillement, il faut comprendre qu’il est l’heure d’aller se coucher. Il faut se mettre en tenue de nuit et se préparer.Combien d’entre nous prêtent attention à ces signes précurseurs du sommeil ? 

En faisant fi de ces signaux, en continuant à lutter impitoyablement contre la fatigue, on détruit notre rythme naturel. Autrefois nos ançêtres qui ne connaissaient pas encore la “fée electricité”, allaient pour la plupart dormir à la tombée de la nuit.Ils comprenaient le signal. Nous avons complètement disjoncté dans notre société moderne et avons même perdu nos repères naturels. 

Pour comprendre le sens de l’insomnie, car elle en a un, il faut nous replacer plusieurs centaines  d’années en arrière lorsque seuls les riches pouvaient s’offrir des chandelles  pour avoir de la lumière.Le commun des mortels économisait les bouts de chandelles et dormait tôt.. 

De nos jours, nous nous offrons pratiquement tous le luxe d’avoir de la lumière à volonté et à n’importe quelle heure. De nombreux lieux de spectacles et magasins sont ouverts tard la nuit et notre activité peut ne pratiquement jamais s’arrêter. Les sollicitations multiples, comme la télévision ou l’ordinateur, sont susceptibles de tenir éveillés les couche-tard jusqu’à des heures impossibles.
On imagine souvent que lorsqu’on a veillé , on va s’endormir immédiatement et c’est vrai que cela peut se produire si l’on a décidé de débrancher nos circuits intérieurs. Mais si nous sommes encore et toujours sous tension, encore dans le dernier film visionné, encore dans les activités du jour, notre cerveau refuse de débrancher. Il refuse de quitter l’activité et de lâcher prise. C’est le début de l’insomnie.
La nuit blanche est particulièrement éprouvante. L’impression d’étrangeté ressentie lorsque tout le monde dort autour de nous et la certitude que le lendemain sera épuisant, surtout si l’on doit aller travailler, est très pénible.

Donc pour soigner l’insomnie, il faut revisiter en compagnie du patient son rythme de vie, aussi bien diurne que nocturne. Certains se réveillent au milieu de la nuit, vers trois heures du matin et là aussi, il faut comprendre le sens de ce symptôme assez fréquent.

Evidemment , avec l’inversion des rythmes vitaux, on a été obligé d’inventer les somnifères, de la même façon qu’avec linvention des maisons en béton, ou s’accumule la chaleur et le froid, il a fallu inventer l’air conditionné. 
Parfois, dans certains cas exceptionnels , on peut  et même on doit les utiliser. 
Mais pour la majorité des gens, ils ne sont ni indispensables , ni conseillés. En effet, les produits naturels, comme les fleurs de Bach réduisent le stress et l’anxiété et peuvent remettre la personne qui le désire en équilibre naturel.
Il est vrai que le marché des somnifères, soutenu par l’industrie pharmaceutique, s’est développé à toute vitesse ces dernières cinquante années avec l’agitation des grandes citées, l’augmentation de la solitude, laperte des repères... 

Il ne faut pas oublier d’interroger l’insomniaque afin de découvrir ce qu’il ingère: combien de cafés par jour? combien de coca-cola? combien de boissons “énergétiques”? combien de sucreries? etc. 
On est parfois surpris par le résultat de ces investigations.On a fait des enquêtes aux Etats-Unis dans les prisons et on s’est aperçu que de nombreux délinquants se nourrissaient en permanence, lorsqu’ils étaient en liberté,  à l’aide de pizzas, de barres sucrées, de coca-cola. Ils ingéraient des quantités de sucre inouies et cela les rendait hyperactifs, coléreux, agités et insomniaques, avant de sombrer dans la délinquance.
L’insomnie est donc un symptôme complexe et chaque cas demande à être analysé.
Irène LANDAU : Biopsychothérapeute :  0522  083 666 
CENTRE DE LA GUERISON PSYCHOSOMATIQUE A JERUSALEM
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