jeudi 20 mars 2014

AMAIGRISSEMENT


MAIGRIR GRACE LA THERAPIE

Irène Landau   Biopsychothérapeute

Actuellement, ce n’est plus un secret pour personne que le surpoids n’est pas un phénomène simple. Tout le monde a compris que cela se passe “dans la tête”.
Ce n’est pas parce qu’une personne “mange trop” qu’elle grossit. Bien entendu, il est clair qu’effectivement, d’une manière symptomatique, c’est bien le fait de trop manger qui provoque ce surpoids. Mais on ne peut s’arrêter à ce phénomène. Si une personne mange trop et mal en général, c’est qu’elle a de bonnes raisons inconscientes pour le faire.Donc, si l’on désire maigrir, il est indispensable d’aller voir ce qui se passe au niveau de l”inconscient émotionnel.En effet, ce sont des conflits spécifiques qui provoquent l’excès de poids.

En clair, cela signifie qu’une personne obèse pourra s’adresser à de nombreux  médecins ou diététiciens, même les plus réputés et faire autant de régimes qu’elle voudra,  elle n’arrivera pas à maigrir d’une manière durable. 
Après chaque régime, elle regagnera invariablement le poids perdu et encore plus, pour compenser l’angoisse et la faim ressenties pendant ces régimes. En effet, les régimes plongent la personne dans une sorte de détresse, un affolement des cellules, et parfois elle sent qu’elle est littéralement en train de mourir de faim.
La volonté, aussi forte soit elle, ne suffit jamais pour maigrir. On peut faire un énorme effort de volonté pendant deux, trois ou six mois, mais pendant ce temps, la petite voix de l’inconscient continue à crier inlassablement :”J’ai horriblement faim et dès que j’arrêterai ce maudit régime, je vais me rattrapper”. En effet, ce n’est pas la volonté qui commande, mais l’inconscient . 
Tant que l’on n’aura pas fait un travail à ce niveau, afin de détecter les conflits  émotionnels qui obligent la personne à manger d’une manière anormale, le régime ne servira à rien.
Il existe de nombreux conflits qui provoquent le surpoids, qui ont été répertoriés et sur lesquels on travaille en thérapie.
Il existe aussi en plus des conflits personnalisés qui sont spécifiques à la personne en surpoids. Bien souvent, il faut faire des recherches assez fouillées afin de détecter ces conflits très personnels qui obsèdent littéralement la personne sans qu’elle en soit consciente. Je vais vous donner un exemple assez frappant.

Il y a quelques mois, une femme en détresse me téléphone : “Pouvez-vous m’aider ? j’ai déjà fait des dizaines de régimes, depuis l’âge de douze ans et je suis toujours en surpoids ! Je fais le yoyo ! Je maigris et je regrossis sans cesse, je n’en peux plus ! 
De plus, je dois vous avouer que je suis obsédée par le pain et le beurre, j’adore cela , je ne peux pas m’en passer et bien souvent, je ne me nourris que de sandwitches. Je sais bien que cela me fait grossir, mais c’est plus fort que moi, je n’ai pas le choix !”

Déjà l’expression :” C’est plus fort que moi”, exprime que c’est bien l’inconscient qui parle ici et que c’est lui commande.
Cette femme est arrivée en consultation et j’ai été surprise de voir qu’elle n’était pas énorme comme j’aurais pû l’’imaginer après notre conversation au téléphone. Elle était seulement bien enveloppée par une couche de graisse superflue.

“Voyez -vous, m’a t-elle dit, ma taille normale, c’est le 38 et  à présent,  j’oscille malheureusement entre le 44 et le 46 !  Pour moi, c’est insupportable ! “

Nous avons commençé à travailler ensemble et j’étais intriguée par ce qu’elle m’avait dit au sujet du pain et du beurre. Je lui posais de nombreuses questions et elle commença à dévider l’histoire de sa vie. Je lui posais évidemment aussi des questions concernant sa famille et elle me raconta, noyé au milieu de nombreux détails, le fait suivant : “Alors qu’elle avait douze ans, sa mère, orpheline, avait été obligée de travailler pour pouvoir se nourrir et elle s’achetait essentiellement du pain et du beurre pour subsister !”
Cette histoire triste, cette femme la connaissait par coeur et elle avait dû la raconter des dizaines de fois. Pourtant, elle n’avait jamais fait le rapprochement entre son problème de surpoids, et l’obsession qu’elle avait en particulier pour le pain et le beurre !
Lorsque je lui ai fait remarquer que son problème avait commencé à l’âge de douze ans, âge où sa mère avait faim et que comme sa mère, elle mangeait les mêmes aliments qu’elle, ma patiente s’est effondrée en sanglots, signe que son inconscient avait enfin compris et fait le rapport entre sa vie d’aujourd’hui et l’histoire de sa mère. 
Cela signifie qu’elle était en “réparation transgénérationnelle”. Inconsciemment, elle mangeait comme sa mère, à sa place, pour compenser la faim de sa mère et les mêmes aliments qu’elle !
Bien entendu, cette découverte lui a fait un grand choc. A partir de ce moment là, elle pouvait se dissocier de l’histoire familiale et commencer à manger pour elle même, et non plus, symboliquement, pour sa mère.
Evidemment, ensuite, il est nécessaire de recadrer ces émotions et de travailler sur un lâcher-prise. Les séances de thérapies ouvrent certainement des portes aux patients, ce qui leur permet de comprendre et d’avancer dans leurs problèmes de poids.
Parfois il faut rechercher le problème dans la vie du patient, dans les chocs subis dans l’enfance ou l’adolescence, et parfois il est nécessaire de faire une enquête dans l’histoire familiale, comme dans le cas ci-dessus.
Pour raconter un autre cas très intéressant, j’ai reçu une patiente qui avait environ trente kilos de trop. Là aussi, il était clair qu’il s’agissait d’un problème familial. En effet, lorsque je demandais à cette femme si elle voulait vraiment maigrir, elle me répondit par une phrase très étrange : “Oui, mais si je maigris, j’ai peur de ressembler à un squelette !”
Alors là, je lui demandais ce qui s’était passé pendant la choa et elle me répondit immédiatement : “Ma mère était à Auchwitz, elle en est sortie à l’état de squelette !!!”
 Evidemment, l’inconscient de cette femme était en réparation transgénérationnelle. Il lui fallait là aussi manger pour deux : pour elle et pour  tenter inconsciemment de faire grossir sa mère. Et dans son inconscient , elle transportait le message qu’il vaut mieux être bien dodue, car en cas de problème, il fallait conserver sur elle des réserves.

Une autre de mes patientes s’était attelée à un régime de famine et avait réussi à perdre 45 kg ! De haute taille, elle me raconta qu’elle avait des proportions très imposantes avant le régime.Quand je la rencontrais pour la première fois, elle était d’une maigreur affolante et je la suppliais d’arrêter son régime. Cela suffisait ! Je dus la convaincre qu’elle avait assez maigri. Prise dans la transe de l’amaigrissement, elle avait du mal à réaliser qu’elle était devenue très mince ! Elle me promis qu’elle allait arrêter. Je lui demandais de revenir pour travailler sur ses conflits. Mais comme elle avait minci grâce à son régime draconien, elle ne revint pas.
Quand je la revis par hasard quelques mois après, je ne la reconnus pas. Elle avait regagné une cinquantaine de kilos et était redevenue difforme ! 
Dès qu’elle avait arrêté son régime, elle avait repris ses anciennes habitudes alimentaires ! En effet, le cerveau considère un régime comme un état de famine et n’a de cesse que de recommencer à nourrir le corps pour l’empêcher de mourir de faim ! Notre cerveau est archaïque et ne comprend pas exactement toutes les finesses de la psychologie. Quand il constate l’état de famine, il met en place l’ordre de se nourrir d’urgence au maximum pour survivre ! C’est ce qu’elle avait fait. 
(Ces histoires sont tirées du livre internet : “126 Histoires thérapeutiques” à commander au 0522 083 666 ) 
Irène LANDAU : Biopsychothérapeute :  0522  083 666 
CENTRE DE LA GUERISON PSYCHOSOMATIQUE A JERUSALEM
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