LA GUERISON SELON RABBI NAHMANTout le monde s’étonne du conseil donné par Rabbi Nahman de Breslev, célèbre Rabbin du 18 ème siècle à ses Hassidim,(disciples) de ne pas rendre visite aux médecins. Surtout lorsque l’on sait que lui même est parti prendre conseil auprès de plusieurs grands médecins alors qu’il souffrait de la tuberculose .Par contre, on ne connait pas la teneur de ces entretiens.Au premier niveau, on comprend évidemment que la médecine européenne d’il y a deux cent ans en était à ses balbutiements. C’est pourquoi la majorité des personnes attachées à Rabbi Nahman consultent tout de même le médecin de nos jours, car c’est bien entendu plus raisonnable. En effet, la médecine conventionnelle a fait d’immense progrès durant ces cent dernières années. La médecine de l’époque et celle d’aujourd’hui sont incomparables.Mais alors, comment interpréter aujourd’hui ces conseils donnés par Rabbi Nahman en cas de maladie ?Il explique en fait qu’il faut courir en premier lieu consulter le plus grand des médecins : Hakadoch Barou’h Hou. En effet, Rabbi Nahman disait : “Ce que les gens font à la fin (quand ils n’ont plus l’espoir de guérir grâce au médecin), je veux que vous le fassiez au début "( Siah Sarfé KodechI,293) . En fait, ce n’est peut-être pas tant les médecins que Rabbi Nahman redoutait, mais plutôt les malades qui deviennent passifs et remettent entièrement leur guérison entre les mains du praticien, en oubliant que le véritable pouvoir de guérison réside exclusivement chez D'.Dans le Likouté Moharan (I, 62) il est écrit :" Même quand on a recours à un moyen quelconque pour obtenir le résultat déterminé, on ne doit croire qu’en D’ et ne pas placer sa foi dans ce moyen”.Mais alors que faut-il faire en cas de malaise ou de maladie? Il faut commencer par renforcer sa Emouna, sa foi, faire un “Pidyon Nefech”, en donnant de la Tzedaka (charité)et prononcer une prière spéciale pour “racheter notre âme”. Il faut bien entendu lire des Tehilim et surtout ne pas oublier “Hitbodedout”, c’est-à-dire s’isoler avec Hachem(D') pour “vider notre coeur “ devant lui, en lui parlant dans la solitude de tous nos problèmes. Hitbodedout comprend à la fois des remerciements, des prières, des supplications et l’expression la plus intime de nos soucis personnels. Il est esentiel de prier pour tout, en évoquant même les plus petits détails de notre vie, ceux qui nous perturbent, nous angoissent, nous font mal.La Tefila, la prière du malade lui-même est la plus importante.Ill faut toujours dire le nom du malade accompagné du nom de sa mère.Pourquoi tout ce processus ? Parce que Rabbi Nahman de Breslev, génial précurseur, considère la guérison comme essentiellement spirituelle.En effet, aller chez le médecin, qui va s’occuper de notre corps, c’est bizarrement s’occuper de la guérison au plus bas des niveaux. Pourquoi ? Parce que comme l’explique si bien le Ram’hal, il n’existe pas de corps vivant qui ne soit pas attaché intimement à sa Néchama. Lorsque nos yeux voient, c’est notre Néchama qui voit, lorsque nous parlons, c’est encore elle qui s’exprime, etc.Donc, notre corps et notre âme ne font qu’un et sont indissociables.En réalité, le corps, c’est l’expression de la Néchama (l'âme).Lorsque notre corps nous fait mal, c’est notre Néchama (âme)qui souffre. “Un petit trou dans le corps, un grand trou dans la Nechama “ disait déjà le Maguid de Mézéritch, élève du Baal Chem Tov.Or la médecine nous considère malheureusement comme des machines. Elle ne s’occupe que de notre corps. Tous les examens médicaux le prouvent. Sommes-nous des automobiles ou des ordinateurs ? Suffit-il de changer le carburateur, de réviser le moteur ? De remettre en place des cables pour guérir ?Aucun médecin ne demande à son patient quel est l’état de sa Néchama , de son âme. Le malade a -t-il commis des fautes ? Est -il dévoré par le remord?Eprouve-t -il du regret ? Est-il impliqué dans une querelle ? Souffre-t-il d’un conflit qui l’obsède? A-t-il peur de la mort ? Est-il déprimé, angoissé, triste ?Autant de questions que la médecine n’effleure jamais ! On évoque des données purement et exclusivement matérielles : nombre de globules rouges, présence d’une infection, etc.Le monde spirituel et celui des émotions est entièrement omis et gommé par la médecine. C’est bien dans ce sens qu’il faut comprendre le conseil de Rabénou. Cela ne s’ignifie pas qu’il ne faut jamais s’occuper du corps, mais qu’il faut remettre l’être humain à sa véritable place, c’est-à-dire se souvenir toujours que nous dépendons entièrement et exclusivement d’Hakadoch Barouh’hou. Il faut toujours resituer le problème de la maladie bien plus haut, élargir notre vision grâce à “Gadlout de Mor’hin” une vision plus large et plus étendue, une vision libératrice, qui encourage la guérison.Or le diagnostic du médecin tout puissant dans sa blouse blanche bloque le malade dans sa maladie. Du jour au lendemain, il devient un diabétique, un cardiaque, etc. Malheureusement, trop souvent, le médecin inflige au malade un diagnostic qui s’avère être un pronostic.Le conseil de Rabbi Nahman prend alors tout son sens pour nous : “Il est interdit d’être vieux” car être vieux, c’est se figer. Combien de personnes rencontre-t-on qui ne sont plus des hommes libres de guérir et de progresser, des Néchamot , des âmes en pleine évolution, mais des malades bloqués, enfermés dans leur diagnostic comme dans une tour d’ivoire ? A partir de ce moment, toute leur existence tourne autour de leur maladie. Elle n’est plus un détail de leur vie, mais toute leur vie.Déjà à son époque, le Rambam ( Moïse Maîmonide, très célèbre médecin du 12 ème siècle) soulignait déjà le lien étroit qui existe entre le corps et l’esprit et expliquait que le moral du malade est primordial. Rabbi Nahman conseille d’être toujours joyeux, même si cela devient difficile en cas de symptôme ou de maladie.Il est intéressant de constater que mouvement de la “Nouvelle médecine” prend aujourd’hui de l’ampleur dans le monde . Elle revendique la guérison grâce au décodage émotionnel ou psychosomatique. En effet, on connait aujourd’hui l’origine de pratiquement toutes les maladies et cette origine ne se situe pas au niveau des microbes ou des virus, mais au niveau de nos ressentis. Pour guérir, il faut comprendre ce qu’exprime notre Néchama à travers les symptômes du corps. Il faut savoir interpréter ce langage secret, décrypter les messages. Ces nouvelles découvertes rejoignent exactement la conception de Rabbi Nahman.L’Hitbodedout prend ici tout son sens. Parler avec D', déverser ses soucis, vider son coeur, examiner ses actions, n’est-ce pas un pas immense vers la guérison ?Pourquoi souhaite-t-on toujours au malade :”Refouah Chéléma, Refouat Anéfech, ou Refouat a Gouf“? (Guérison de l’âme et guérison du corps “) et non pas le contraire ? Pourquoi commence-ton à évoquer l’âme avant le corps ? Tout simplement parce que toute guérison commence par l’âme. . Cela ne signifie pas qu’il ne faut jamais aller voir le médecin. D’ailleurs Rabbi Nahman lui-même recommandait la vaccination qui était déjà au point à son époque.Aujourd’hui, il est essentiel de faire un diagnostic, puisque cela est possible. Si des médicaments efficaces existent, il est indispensable de les prendre, si l’on sait qu’ils peuvent nous soulager. Il ne faut pas être aveugle au progrès, mais il est nécessaire de garder à l’esprit qu’il existe une dimension supplémentaire à la guérison et qu’il faut avant tout commencer par resserrer notre lien avec D'.Quand bien même tu serais allé chez le médecin, écrit Rabbi Nathan , l’ élève le plus proche de Rabbi Na’hman, à son fils, Hachem est “Ra’hman” et tu pourras quand même guérir”.
lundi 16 avril 2012
LA GUERISON SELON RABBI NAHMAN DE BRESLEV
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