FEUILLE DE GUERISON
LA EMOUNA, LA FOI : UN OUTIL DE GUERISON ET DE LIBERATION
Irène LANDAU
La Emouna, la foi, tout le monde en parle dans le monde juif traditionnel. Mais qui possède vraiment la Emouna et surtout de quoi est-elle faite ?
Pour avoir la Emouna, il est nécessaire de posséder aussi la vertu de la simplicité. Elles sont indissociables. Elles vont de pair. Ce sont des qualités fondamentales dont le juif doit être pétri.
Dans le monde sophistiqué où nous vivons, on peut constater chaque jour que la Emouna est parfois un vain mot. .“Tu sera simple avec l’E-ternel ton D’”. (Devarim 18/13) “Si tu es simple, Tamim, alors tu seras avec Hachem”, commente Rachi.
Etre simple, Tamim ne s’ignifie pas être sot, car Tam signifie aussi “complet”.. Le conte de Rabbi Nahman , “Le Haham et le Tam “ est merveilleux. C’est une grande clé pour notre vie. En effet, le Tam, l’homme simple possède naturellement la Emouna. Lorsqu’on lui affirme quelque chose, il le croit de suite.Lorsqu’on lui dit que le Roi veut le voir, il s’habille et se précipite pour le rencontrer. Quand à l’homme sophistiqué, le Haham, il commence par mettre tout en doute. “Comment se fait-il que le roi désire me rencontrer ? demande-t-il etc..”
EMOUNA ET SIMPLICITE
Laissez-moi vous raconter une histoire familiale qui s’est passée durant la seconde guerre mondiale. Mon oncle, âgé de dix-neuf ans, avait été emprisonné dans un camp de travail. Dans la ville où ils se trouvaient, le bruit s’était répandu qu’il existait un curé qui pouvait intervenir afin de faire libérer les prisonniers. Aussitôt, ma grand mère, une femme très religieuse qui possédait les vertus de simplicité du village de Pologne dont elle était issue, accompagnée de ma mère, âgée de dix-sept ans, se précipitèrent pour se rendre à cette adresse. Elles arrivèrent bientôt et constatèrent que la salle d’attente était pleine à craquer. De nombreux juifs étaient réunis ici afin de demander au curé d’intervenir en faveur d’un proche. Un peu découragées, elle trouvèrent tout de même une place et l’attente commença. Au bout d’un temps assez long, une personne fit soudain irruption dans la pièce et cria : “Attention, sauvez-vous vite, la Gestapo est en route pour venir ici ! Ils vont raffler tout le monde !” Ma grand-mère et ma mère se levèrent d’un bond et entendirent les commentaires des gens assis dans la pièce : certains disaient : “Mais ce n’est pas vrai ! C’est un truc pour prendre notre place ! Nous attendons ici depuis des heures, etc...” Et fort de ce manque de Emouna, ils restèrent assis.
Pendant ce temps, ma grand-mère et ma mère se précipitèrent vers la porte et dévalèrent la rue à toute vitesse. Soixante ans après , ma mère me racontait encore à quel point leurs jambes tremblaient de peur alors qu’elles fuyaient.
Elles eurent juste le temps de voir le camion de la Gestapo qui arrivait devant la porte de la maison du curé. Ils savaient y trouver des juifs car quelqu’un avait dénonçé le curé. Tous furent arrêtés et déportés. Bien entendu, tout est Min Achamayim et on peut dire que c’était le destin de ces personnes et qu’elles avaient été programmées pour douter. Cette histoire qui a marqué ma vie m’a fait comprendre le sens de ce que signifie la Emouna, au sens le plus simple. Elle peut nous sauver la vie.
Je pense souvent à cette histoire lorsque je reçois des appels de gens qui rechercent une aide et qu’ils me demandent comment je procède. Je leur explique que je soigne grâce à la parole. En Israêl, dans le milieu religieux personne n’a vraiment entendu parler de Freud , ni du pouvoir de la parole. J’entend la stupéfaction de mes interlocuteurs au téléphone. Ils sont sceptiques, ils ne comprennent pas. “Comment, disent-ils ? Uniquement grâce à la parole ? La parole, c’est trop simple ! Je leur demande comment ils prient, si c’est grâce à la parole ou grâce à des machines compliquées, ils sont stupéfaits. Je tente de leur expliquer qu’il est possible de leur ouvrir la porte de la guérison, mais nombreux sont ceux qui n’y croient pas. Pas la Emouna !
Si je vous raconte ces histoires, c’est pour souligner que seulement 20% des hébreux sont sortis d’Egypte ! 80 % sont restés chez eux, car ils manquaient de Emouna et de simplicité . Ils n’ont pas eu foi en Moché, qui était pourtant le serviteur d’Hachem. Mais ils étaient sceptiques, ils doutaient. Et savez-vous comment ils ont péri ? Dans la “Makat ‘Hochech”, pendant la plaie de l’obscurité. Voila pourquoi, si nous voulons avoir une chance de sortir d’Egypte et de trouver la lumière et la délivrance, il est nécessaire de posséder une foi simple.
Irène LANDAU : Biopsychothérapeute : 0522 083 666
Pour comprendre le sens véritable de ses troubles et guérir.
CENTRE DE LA GUERISON PSYCHOSOMATIQUE de Jérusalem :
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